On la dit redoutable
et très dure en affaire.
Avec son tailleur sombre et son
petit chignon
C'est quelquíun díimportant
Madame la banquière
Lorsque chaque matin, froide et
autoritaire,
Elle arrive aux bureaux en claquant
les talons.
On la dit sans pitié, cruelle,
impitoyable,
Souriant rarement et ne riant jamais,
Froide comme un glaçon,
toujours irréprochable,
On la croit sans passion, on la
dit incapable
Du moindre sentiment et du moindre
péché.
Mais chaque vendredi, Madame la
banquière
Monte dans une auto garée
sur le trottoir.
Un chauffeur en livrée lui
ouvre la portière
Et l'invite à s'asseoir
sur la banquette arrière
Où l'attend, immobile,
un homme en complet noir.
Il ne lui parle pas, ce serait inutile
Car à peine l'auto
est-elle repartie
Qu'un seul regard suffit
pour qu'aussitôt, docile,
Elle ouvre de ses doigts tremblants
et malhabiles
Un à un les boutons de son
corsage gris,
Et dévoile ses seins,
libres dans l'échancrure
De l'étoffe qui glisse
à présent sur ses bras,
Puis la jupe fermée
d'une simple ceinture
S'ouvre comme une fleur
sur les hanches matures
Et le ventre épilé
fendu de haut en bas.
Immobile à présent
elle offre la blancheur
De son corps exposé
aux yeux de l'inconnu
Et rougit du sourire amusé
du chauffeur
Quand il glisse parfois dans le
rétroviseur
Un oeil inquisiteur dévorant
sa peau nue.
Son compagnon toujours aussi imperturbable
Lui ceint chaque poignet
d'un large bracelet
Et referme à son cou tendu
et vulnérable
Un collier si épais et si
inconfortable
Qu'il la force à
garder le menton relevé.
Elle est ainsi parée
lorsque l'auto s'engage
Dans un tunnel obscur menant vers
les sous sol.
Un veilleur assoupi lui ouvre le
passage
Vers un parking désert,
sous le pâle éclairage
De quelques vieux néons
à l'éclat qui s'étiole.
Ils sont là, impatients,
qui attendent dans l'ombre
La victime promise à subir
leurs tourments,
Quatre jeunes en jeans et blousons
de cuir sombre
Qui guettent silencieux, fumant
dans la pénombre
L'arrivée de l'auto
avec des airs gourmands.
Qui ne peut qu'obéir quand,
tirant sur la laisse,
Il la force à sortir, honteuse
de l'auto
Puis l'oblige à le suivre,
ignorant sa détresse
Vers les quatre voyous excités
qui se pressent
Autour du corps offert, commençant
aussitôt
|
A déballer leurs
queues déjà gonflées et dures
Et lorsque la banquière
en tremblant s'agenouille,
Elle ferme les yeux, salie par
les injures,
Quand brandissant leurs glands
tout contre sa figure
Ils l'insultent " putain, salope,
vide-couilles. "
Une première queue force
ses lèvres peintes
A s'arrondir autour de la chair
rose et nue.
" Suce ! " dit le loubard à
la fille contrainte
Qui ne peut qu'obéir en
dépit de ses craintes,
Engloutissant profond cette verge
tendue.
Elle doit prendre en main les bites
impatientes
De deux autres garçons,
les branler vivement,
Les suçant tour à
tour, toujours obéissante,
Passant de l'une à l'autre
et toujours caressante,
Bouche ouverte toujours et toujours
les suçant.
Si bien qu'en jouissant le premier
des voyous
Lui gicle sur les yeux sa semence
gluante,
Puis deux autres ensemble éclaboussent
ses joues
De leur liqueur infâme et
rient de son dégoût
En lui faisant lécher leurs
verges répugnantes.
Le dernier à jouir, lui tirant
les cheveux,
Se vide en gémissant dans
sa bouche béante
Et lui violant la gorge à
coups de reins nerveux :
" Avale tout, pétasse,
et lèche moi le noeud ! "
Il la force à pomper sa
queue dégoulinante.
Abandonnant leur proie les loubards
rassasiés
S'éloignent en riant, laissant
là la banquière
La tête renversée,
les yeux clos, humiliée,
Leur sperme maculant son visage
souillé
Ruisselant sur ses joues sa bouche
et ses paupières.
Honteuse et avilie, elle obéit,
docile,
Quand le chauffeur l'oblige en
tirant sur la chaîne
A se mettre debout face à
l'automobile,
Offrant sa déchéance,
exposée, immobile,
Au regard du voyeur qui contemple
la scène.
L'homme en noir est assis, silencieux
dans l'auto,
Souriant à demi quand son
chauffeur attache
Les poignets de la fille à
un large tuyau
Qui serpente au plafond, tout au
bout du capot,
Et sort de son veston une longue
cravache.
La banquière gémit
sous les tout premiers coups
Qui marquent sur son cul de cruelles
zébrures,
Puis elle pleure et crie et se
cambre beaucoup
Quand le serpent de cuir la cingle
par dessous
Entre ses cuisses nues d'une atroce
brûlure.
En dansant sous les coups elle implore
pitié
Quand la cravache mord de ses seins
la peau tendre.
Son bourreau prend plaisir à
l'entendre crier
Et l'homme en noir s'amuse à
la voir supplier
En ruant dans ses liens sans pouvoir
se défendre.
|
Puis sortant de l'auto,
s'approchant lentement,
D'un seul geste il retient le geste
du chauffeur.
La fille cravachée pleure
tout doucement
Alors qu'on la détache et
que servilement
Elle vient embrasser les pieds
de son seigneur.
" Remercie mon chauffeur, chienne,
pour son adresse
A te faire danser bellement sous
le fouet ",
Ordonne l'homme en noir, riant
de la bassesse
De la femme à ses pieds
qui s'écarte les fesses
A deux mains pour s'ouvrir avec
obscénité.
" Défonce lui le cul, fais
la gueuler un peu ! "
Dit l'homme à son chauffeur.
Celui ci sans un mot
Abaisse sa braguette et sort sa
longue queue
Déjà raide, bandée,
au gland large et noueux
Qu'il pointe menaçant vers
le fragile anneau .
Il présente son
sexe à l'oeillet qui palpite
Et d'un seul coup de rein enfonce
sans douceur
De toute sa longueur sa formidable
bite
Dans la fille empalée qui
se cambre et s'agite
Et se tord en hurlant sous l'intime
douleur.
Insensible à ses cris le
chauffeur la pénètre
Enfonçant chaque fois sa
verge bien à fond.
La fille profanée ne peut
que se soumettre,
Offrant sa déchéance
au regard de son maître,
Se cambrant sous la queue qui l'encule
profond.
Si bien que peu à peu des
plaintes douloureuses
Se changent en soupirs d'un plaisir
inouï
Qui la font haleter comme une femme
heureuse
Et que sur le ciment, tremblante
et scandaleuse,
Sous l'implacable viol la banquière
jouit,
En offrant son regard de ribaude
païenne
A l'homme en noir debout qui sourit
méprisant
En la voyant lécher du talon
à l'empeigne
Ses mocassins vernis, jappant comme
une chienne
Quand le chauffeur, enfin, éjacule
en grognant.
Ils se sont en allés, jetant
négligemment
Sur le ciment souillé sa
jupe et son corsage.
Elle en couvre son corps et maladroitement
Elle essuie d'un mouchoir les restes
dégoûtants
Du plaisir des loubards maculant
son visage.
Puis en rasant les murs elle fuit
et se presse,
Cachant entre ses mains son regard
enlaidi,
Elle court dans la rue, craint
qu'on la reconnaisse,
S'enferme à double tour,
maudissant sa faiblesse
Car elle attend déjà
le prochain vendredi. |