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Poèmes de Erocal

Mail to : Erocal

 
 
 
L'alliance

Si Maître désormais m'interdit les bijoux,
Je porte toutefois à mon ventre une alliance,
Ornement de mon sexe épilé, lisse et doux,
Gage de mon amour, preuve d'obéissance.

Chaque pas dans la rue me fait me souvenir,
Par le doux frottement de l'or contre ma peau
Que j'ai fait le serment de lui appartenir
Quand il m'a fait percer pour poser cet anneau.

Et quand nue, enchaînée, il me promène en laisse,
C'est à cet endroit là qu'aggravant ma détresse
Il croche un mousqueton avant de m'exhiber,

Dans les cruels donjons où des regards complices
Détaillent à loisir, pendant entre mes cuisses,
La chaîne balançant à ma chair étirée.

 


 
 
 
 
 

 

 
A table

Il m'arrive parfois de servir nue à table 
Les quelques invités que mon maître convie,
Et quand je sens leurs yeux sur mon corps vulnérable
Je me sens à la fois troublée et avilie.

Mais après le dessert, quand Maître le commande
Je passe sous la nappe afin de leur offrir
L'entière soumission de mes lèvres gourmandes
Et mon habileté à les faire jouir.

Sortant sans hésiter leurs queues de leurs braguettes
Ils appuient doucement de la main sur ma tête
En me complimentant d'être si peu farouche.

Et prennent leur plaisir en m'inondant la bouche,
M'ordonnant  d'avaler leur amère semence
Et d'offrir au suivant ma trouble complaisance.

 

 
Fouettée

Au premier coup reçu j'ai crié de surprise
Tant le cuir a brûlé mes fesses dénudées.
Mon bourreau cependant a prouvé sa maîtrise
Quand le deuxième coup a croisé le premier.

Ce monstre me fouettait avec application,
Usant avec vigueur d'un long fouet de cocher.
Maître me regardait avec délectation,
Souriant chaque fois que mon corps se cambrait

Quand le troisième coup eut claqué sur mes fesses
Je n'ai pu retenir un sourd gémissement,
Mais j'ai hurlé je crois quand la lanière épaisse
A lacéré mes reins d'un souple mouvement.

Maître ordonna alors au bourreau " Fais la taire " !
Celui-ci m'enfonça un mors entre les dents
Et referma le tout au moyen d'une paire
De sangles resserrées sur mon cou fermement.

Le coup suivant visa l'intérieur de mes cuisses 
Et mon cri sëétouffa dans le cruel bâillon.
Le sixième mordit dans la chair tendre et lisse
De l'entrejambe offerte à la flagellation.

Je n'étais pas punie, j'avais été docile,
Si Maître me faisait endurer ce tourment
C'était pour son plaisir à voir mon corps gracile
Se tordre dans les liens, ouvert impudemment.

Le bourreau, méprisant, saisit une cravache.
Une première fois elle cingla mes reins.
J'ai rué follement, à briser mes attaches
Quand le coup qui suivit a lacéré mes seins.

" Pour les deux derniers coups, seulement sur les fesses,"
Ordonna mon seigneur modérant le bourreau,
Mais malgré mon regard suppliant de détresse
Par deux fois le cuir noir a claqué sur ma peau .

Quand le bourreau défit mes mains de la potence,
Je tombais sur le sol, frissonnante à ses pieds.
" Tu l'as bien cravachée, prend donc ta récompense"
Dit mon maître en riant de mes pleurs humiliés.

Et devant mon seigneur, sans même me défendre,
A genou sur le sol, les cuisses écartées,
Je n'ai pu que subir et me laisser pourfendre
Par la queue du bourreau qui m'a sodomisée.

 

 
 
Week-end au château

Parfois pour quelques jours, quand mon maître s'absente,
Il me donne à garder à un petit marquis
Qui possède un domaine aux tourelles charmantes,
Entouré de hauts murs à coté de Roissy.

Le plaisir de cet homme amoureux de peinture
Est de réaliser des tableaux décadents,
De peindre des corps nus en obscènes postures
Et je sers de modèle à ses jeux innocents.

Les toiles qu'il accroche aux murs de l'atelier
Montrent chaque détail de mon corps grand ouvert,
Mon sexe lisse et doux, lèvres entrebâillées
Et l'ourlet mauve et rond de mon anus offert.

Il ne se sert jamais de mon obéissance
Et n'utilise pas mon corps pour ses envies,
Mais contemple souvent ma superbe indécence
Car je dois être nue tout le jour près de lui.

Et quelquefois le soir comme jument fidèle,
S'il me fait atteler aux brancards d'un sulky,
C'est pour mieux profiter de mes fesses jumelles
Pour une course folle autour de la prairie.

Trottinant devant lui qui me tient par les rênes,
Je veille à remuer ma croupe joliment
Jusqu'à ce qu'épuisée, en sueur, il me ramène
Devant les écuries où son valet m'attend.

Là, toujours attelée, ce serviteur  inculte,
Sous les yeux du marquis ironique et narquois,
Profite de mon corps qu'il pétrit et m'insulte,
Me traitant de salope et de pute à bourgeois.

Il m'oblige à sucer sa verge large et lisse
Et me viole la gorge en puissants coups de reins,
Son maître calmement à ses cotés esquisse
Cette étreinte sauvage à grands coups de fusain.

Avant de dessiner les traits de mon visage
Que le valet présente en tirant mes cheveux,
Essayant de figer mes cris quand il saccage
Mon anus trop serré de son membre noueux.

 
 
Le banquet de Méléagant

Lorsque Méléagant paraît à ses ripailles
Il promène parfois, attachée par le cou
Une fille enlevée au soir d'une bataille
A un noble seigneur de Haute Cornouaille
Au milieu du butin, de l'or et des bijoux.
 

Et la fille de roi devant qui hier encore
Les manants se courbaient, humbles et respectueux,
Est contrainte d'offrir la blancheur de son corps
Aux regards des ribauds attablés qui dévorent
De leurs yeux enfiévrés ses charmes voluptueux.
 

Le brigand quelquefois pour mieux les exciter
Passe sa main gantée de cuir sur la peau nue,
Estimant la lourdeur des deux seins présentés
Ou lui palpe le cul avec vulgarité
Sous les cris des soldats insultants l'ingénue,
 

Qui ne peut que céder, honteuse et misérable,
Quand pour récompenser le plus vaillant d'entre eux,
Il la fait renverser au travers de la table
Et l'offre à la saillie du soudard implacable
Qui lui perce le cul ou le ventre ou les deux.

Alors Méléagant que les larmes excitent
La prend par les cheveux et riant de ses pleurs
Il l'oblige à sucer sa longue et large bitte,
Et jouit dans sa bouche en forçant la petite
A boire en hoquetant l'abondante liqueur.


 
 
 
 
 
La banquière

 
On la dit redoutable et très dure en affaire.
Avec son tailleur sombre et son petit chignon
C'est quelquíun díimportant Madame la banquière
Lorsque chaque matin, froide et autoritaire,
Elle arrive aux bureaux en claquant les talons.

On la dit sans pitié, cruelle, impitoyable,
Souriant rarement et ne riant jamais,
Froide comme un glaçon, toujours irréprochable,
On la croit sans passion, on la dit incapable
Du moindre sentiment et du moindre péché.

Mais chaque vendredi, Madame la banquière
Monte dans une auto garée sur le trottoir.
Un chauffeur en livrée lui ouvre la portière
Et l'invite à s'asseoir sur la banquette arrière
Où l'attend, immobile, un homme en complet noir.

Il ne lui parle pas, ce serait inutile
Car à peine l'auto est-elle repartie
Qu'un seul regard suffit pour qu'aussitôt, docile,
Elle ouvre de ses doigts tremblants et malhabiles
Un à un les boutons de son corsage gris,

Et dévoile ses seins, libres dans l'échancrure
De l'étoffe qui glisse à présent sur ses bras,
Puis la jupe fermée d'une simple ceinture
S'ouvre comme une fleur sur les hanches matures
Et le ventre épilé fendu de haut en bas.

Immobile à présent elle offre la blancheur
De son corps exposé aux yeux de l'inconnu
Et rougit du sourire amusé du chauffeur
Quand il glisse parfois dans le rétroviseur
Un oeil inquisiteur dévorant sa peau nue.

Son compagnon toujours aussi imperturbable
Lui ceint chaque poignet d'un large bracelet 
Et referme à son cou tendu et vulnérable
Un collier si épais et si inconfortable
Qu'il la force à garder le menton relevé.

Elle est ainsi parée lorsque l'auto s'engage
Dans un tunnel obscur menant vers les sous sol.
Un veilleur assoupi lui ouvre le passage
Vers un parking désert, sous le pâle éclairage
De quelques vieux néons à l'éclat qui s'étiole.

Ils sont là, impatients, qui attendent dans l'ombre
La victime promise à subir leurs tourments,
Quatre jeunes en jeans et blousons de cuir sombre
Qui guettent silencieux, fumant dans la pénombre
L'arrivée de l'auto avec des airs gourmands.

Qui ne peut qu'obéir quand, tirant sur la laisse,
Il la force à sortir, honteuse de l'auto
Puis l'oblige à le suivre, ignorant sa détresse
Vers les quatre voyous excités qui se pressent
Autour du corps offert, commençant aussitôt
 
 
 
 
 
 
 
 

 

A déballer leurs queues déjà gonflées et dures
Et lorsque la banquière en tremblant s'agenouille, 
Elle ferme les yeux, salie par les injures,
Quand brandissant leurs glands tout contre sa figure
Ils l'insultent " putain, salope, vide-couilles. "

Une première queue force ses lèvres peintes
A s'arrondir autour de la chair rose et nue.
" Suce ! " dit le loubard à la fille contrainte
Qui ne peut qu'obéir en dépit de ses craintes,
Engloutissant profond cette verge tendue.

Elle doit prendre en main les bites impatientes
De deux autres garçons, les branler vivement,
Les suçant tour à tour, toujours obéissante,
Passant de l'une à l'autre et toujours caressante,
Bouche ouverte toujours et toujours les suçant.

Si bien qu'en jouissant le premier des voyous
Lui gicle sur les yeux sa semence gluante,
Puis deux autres ensemble éclaboussent ses joues
De leur liqueur infâme et rient de son dégoût
En lui faisant lécher leurs verges répugnantes.

Le dernier à jouir, lui tirant les cheveux,
Se vide en gémissant dans sa bouche béante
Et lui violant la gorge à coups de reins nerveux :
" Avale tout, pétasse, et lèche moi le noeud ! "
Il la force à pomper sa queue dégoulinante.

Abandonnant leur proie les loubards rassasiés 
S'éloignent en riant, laissant là la banquière
La tête renversée, les yeux clos, humiliée,
Leur sperme maculant son visage souillé
Ruisselant sur ses joues sa bouche et ses paupières.

Honteuse et avilie, elle obéit, docile,
Quand le chauffeur l'oblige en tirant sur la chaîne
A se mettre debout face à l'automobile,
Offrant sa déchéance, exposée, immobile,
Au regard du voyeur qui contemple la scène.

L'homme en noir est assis, silencieux dans l'auto,
Souriant à demi quand son chauffeur attache
Les poignets de la fille à un large tuyau
Qui serpente au plafond, tout au bout du capot,
Et sort de son veston une longue cravache.

La banquière gémit sous les tout premiers coups
Qui marquent sur son cul de cruelles zébrures,
Puis elle pleure et crie et se cambre beaucoup
Quand le serpent de cuir la cingle par dessous
Entre ses cuisses nues d'une atroce brûlure.

En dansant sous les coups elle implore pitié
Quand la cravache mord de ses seins la peau tendre.
Son bourreau prend plaisir à l'entendre crier
Et l'homme en noir s'amuse à la voir supplier
En ruant dans ses liens sans pouvoir se défendre.

 

Puis sortant de l'auto, s'approchant lentement,
D'un seul geste il retient le geste du chauffeur.
La fille cravachée pleure tout doucement
Alors qu'on la détache et que servilement
Elle vient embrasser les pieds de son seigneur.

" Remercie mon chauffeur, chienne,  pour son adresse
A te faire danser bellement sous le fouet ",
Ordonne l'homme en noir, riant de la bassesse
De la femme à ses pieds qui s'écarte les fesses
A deux mains pour s'ouvrir avec obscénité.

" Défonce lui le cul, fais la gueuler un peu ! "
Dit l'homme à son chauffeur. Celui ci sans un mot
Abaisse sa braguette et sort sa longue queue
Déjà raide, bandée, au gland large et noueux
Qu'il pointe menaçant vers le fragile anneau .

Il présente son sexe à l'oeillet qui palpite
Et d'un seul coup de rein enfonce sans douceur
De toute sa longueur sa formidable bite
Dans la fille empalée qui se cambre et s'agite
Et se tord en hurlant sous l'intime douleur.

Insensible à ses cris le chauffeur la pénètre
Enfonçant chaque fois sa verge bien à fond.
La fille profanée ne peut que se soumettre,
Offrant sa déchéance au regard de son maître,
Se cambrant sous la queue qui l'encule profond.

Si bien que peu à peu des plaintes douloureuses 
Se changent en soupirs d'un plaisir inouï
Qui la font haleter comme une femme heureuse
Et que sur le ciment, tremblante et scandaleuse,
Sous l'implacable viol la banquière jouit,

En offrant son regard de ribaude païenne
A l'homme en noir debout qui sourit méprisant
En la voyant lécher du talon à l'empeigne
Ses mocassins vernis, jappant comme une chienne
Quand le chauffeur, enfin, éjacule en grognant.

Ils se sont en allés, jetant négligemment
Sur le ciment souillé sa jupe et son corsage.
Elle en couvre son corps et maladroitement
Elle essuie d'un mouchoir les restes dégoûtants
Du plaisir des loubards maculant son visage.

Puis en rasant les murs elle fuit et se presse,
Cachant entre ses mains son regard enlaidi,
Elle court dans la rue, craint qu'on la reconnaisse,
S'enferme à double tour, maudissant sa faiblesse
Car elle attend déjà le prochain vendredi.