La Soumission



 

Sur un texte de Maitre D

 
 

Elle était effrayée.
Sa décision était prise, mais sa frayeur était néanmoins palpable.
Elle a allumé une cigarette.
J"ai attendu en me reculant légèrement.
Je comprenais.
Il y a quelques mois j'aurais fait de même. Pour me calmer, pour faire tomber le stress.
Mais j'avais arrêté.
Et l'odeur douce du tabac blond m'attirait toujours.
Aussi je restais à l'écart de toute tentation.
J'ai pris son bagage.
"Vous me suivez ?" et je me suis dirigé vers la sortie du hall de la gare.
Elle avait fait le voyage pour se soumettre. Pour le plaisir de se soumettre. Pour cette jouissance de l'âme et du corps
Nous nous étions déjà rencontrés. En un endroit neutre, dans un restaurant de Poitiers, à mi-chemin de nos domiciles respectifs. Et sur le Net, longuement.
Mais ce week-end, elle avait décidé de matérialiser ses fantasmes.
En se soumettant à un Maître qu'elle s'était choisi.
J'ai placé son bagage dans le coffre de la voiture. Elle attendait que je dévérrouille les portes.
Je l'ai regardée.
Cheveux courts, auburn. Visage mince.
Une femme suffoquée d'un quotidien affadi par la routine. Une femme qui ressent la course du temps et qui voit sa jeunesse s'échapper...
Elle avait une famille, des enfants. Tout juste si je savais une initiale, L.
Qu'importe.
Cette soumission qu'elle m'offrait, là, en cette fin de journée d'hiver, sur ce parking de la gare de ........  lui donnait ce pouvoir de la femme sur l'homme.
Tailleur sombre, chemisier gris souris, un long manteau battant ses jambes gainées de nylon noir.
J'ai ouvert la porte arrière de la voiture.
"Je vous en prie. Et retirez votre manteau"
Je me suis assis près d'elle, la repoussant sur le siège central. Elle m'a regardé, étonnée.
Je lui ai présenté une cordelette, nouée en deux noeuds coulants aux extrémités.
"Ceci est pour vous. 
Vous êtes encore libre. Si vous acceptez ces liens que je vous offre, vous vous soumettez à moi, mains jointes, dans le dos.
Et d'ici à notre arrivée à l'Abbaye vous pourrez défaire ces liens. Vous libérer.
Après, il ne sera en être question.
Me comprenez vous ?"
Elle a acquiéscé. Puis elle s'est retournée me présentant ses poignets. Soumise.
J'ai glissé la corde, en ai ressérré les noeuds et j'ai appuyé sur ses épaules afin qu'elle s'adosse au fauteuil.
J'ai bouclé la ceinture de sécurité, la sangle sombre séparant ses seins.
J'ai posé mes mains sur ses genoux, l'obligeant à écarter ses cuisses...
"Ouvrez-vous"
 
J'ai caressé l'intérieur de ses cuisses doucement. Elle a sursauté, résisté, puis elle s'est laissé investir.
Dans l'obscurité de la voiture, j'ai franchi la barrière de la dentelle du bas, découvrant la peau douce, veloutée.
Je m'attendais à une touffeur humide. C'est un tissu tiède que je découvrai.
Je crochetai le gousset du slip, le tirai vers moi :
"Il me semblait avoir donné des instructions ? 
Vous deviez ne porter aucun dessous si ce n'est bas et porte-jarretelles ? "
Elle a baissé les yeux... un murmure.
"Pardon... pas pu... trop de monde dans le train"
J'ai retiré ma main, j'ai saisi son menton, redressant son visage afin qu'elle me regarde 
"Je vous punirai pour cela, le savez-vous ?
Répondez !"
"oui" ... un souffle...
"Oui qui ?"
"Oui... Maître"
J'ai caressé sa joue.
"Je te punirai ... tout à l'heure"
L a murmuré, en baissant les yeux...
"Oui Maître"

Je suis passé à la place du conducteur et j'ai démarré.
Je gardais un oeil sur le rétroviseur.
Elle avait conservé la position, cuisses largement ouvertes, tête baissée. Mais je surprenais parfois une lueur dans ses yeux verts. Un pétillement d'attente.
Nous sommes arrivés à l'Abbaye où j'ai garé la voiture devant la porte d'entrée.
J'ai aidé L à descendre, l'ai accompagnée jusqu'à la chambre d'hôte, celle qui s'ouvre directement sur le vestibule.
"C'est ta cellule pour le week-end. Il y a une penderie pour ranger tes vêtements. Le cabinet de toilette est par là, la deuxième porte sur la gauche. 
Je m'absente quelques instants. A mon retour je te veux en dessous. Ceux que tu portes en dépit de mes ordres.
Et à genou. A cet endroit. Devant l'armoire"
Je lui ai montré l'anneau scellé au plafond.
Je l'ai détachée et je suis sorti, alors qu'elle se regardait dans le grand miroir.
J'ai refermé la porte de la chambre.
A clef.

J'ai laissé le temps s'incruster dans l'esprit de L.
Puis je suis revenu, j'ai déverrouillé la porte.
Elle était là, à genou, où je lui avais ordonné, en position.
Le chauffage était à son maximum, mais elle a frémit lorsque je me suis approché.
Debout devant elle, j'ai saisi ses poignets, les joignant par deux bracelets de cuir.
Réunis devant elle.
Je l'ai aidée à se mettre debout et je l'ai accrochée en extension, sur la pointe des pieds à la corde qui tombait du plafond. Puis j'ai appareillé ses chevilles de bracelets et d'une barre qui a ouvert largement la fourche de ses jambes.
Elle ne me regardait pas, elle baissait les yeux. Mais son regard, sous ses longs cils, s"accrochait à mes mouvements.
C'est pourquoi elle a gémit lorsque la lame du couteau s'est posée sur sa cuisse.
J'ai joué avec l'acier, le promenant sur sa peau nue.
Puis j'ai tranché les bretelles et l'attache du soutien-gorge.
Que j'ai jeté. près de moi sur le plancher.
L'acier était tiède maintenant, mais alors que le tranchant de la lame effleurait ses mamelons dénudés, la peau de L se soulevait de frissons involontaires.
De la pointe, j'ai tracé une parabole vers son ventre pour glisser le couteau sous l'élastique du string.
Et j'ai tiré. L a poussé un petit cri alors que le tissu mordait ses chairs, tendu à l'extrème par l'acier.
La dentelle fragile a cédé soudain, déchiquetée et je l'ai saisie alors qu'elle glissait le long de ses cuisses.
J'ai caressé ses cheveux, la regardant dans les yeux :
"Ouvre la bouche"
J'ai forcé la petite boule de dentelle entre ses lèvres et je l'ai maintenue en place à l'aide d'une cordelette enroulée deux fois.
 
 

J'ai détaché le fouet à lanière de ma ceinture, je l'ai présenté à L.
"La punition. Dix coups."

 

 
 

 

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